Des aidants témoignent
« Pour le moment, c’est nous qui gérons les comptes de notre fils qui a des problèmes psychiques. Mais comment cela va t’il se passer quand nous ne serons plus là ou si un jour nous ne pouvons plus le faire ? Qui va s’en charger ? Nous ne voulons pas le demander pour l’instant à l’un de ses frères, parce qu’ils ont déjà leur vie et leurs problèmes. »
« J’ai accepté de devenir la tutrice de mon mari quand il a eu la maladie d’Alzheimer, mais je ne savais pas ce que cela représentait. Je suis parfois en colère car j’ai l’impression de devoir rendre des comptes sur notre vie privée. »
Face à la maladie ou au handicap, de nombreux aidants ont le souci de protéger la personne qu’ils accompagnent.
En cas d’altération des facultés mentales ou physiques, il est souvent essentiel pour des parents, des frères, des soeurs, des enfants (…) de protéger les biens de leur proche et leur proche lui-même de comportements qui peuvent nuire à son intégrité physique et morale.
Un handicap peut survenir très brutalement dans une vie (accident par exemple) et empêcher une personne d’effectuer tout acte administratif et juridique. Dans ce cas, les aidants que sont les conjoints notamment se trouvent pris au dépourvu et ne savent pas comment faire pour vendre un bien acquis en commun par exemple. Les parents d’un enfant handicapé se posent aussi souvent la question de savoir ce que va devenir cet enfant lorsqu’ils ne seront plus là et qui en prendra soin, avec quels moyens financiers. Plusieurs dispositifs existent afin de protéger un proche vulnérable :